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Le 14 juin prochain sort le dernier film de Sofia Coppola The Bling Ring. Mais la bande-annonce sortit il y a plus d’un mois, et une « images volée » – celle d’Emma Watson faisant du pole-dancing – ont suffit à nous rendre fébrile d’impatience.

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Sofia Coppola, la fille la plus cool du monde à mon sens, est un génie. Elle-même fille d’un génie du cinéma, l’épouse de Thomas Mars (le chanteur de Phoenix – rien que ça !) et la meilleure amie de Marc Jacobs, est considérée comme l’icône du rock et du cinéma indépendant.

SOFIA COPPOLA EARLY IMAGES

Rappel des faits :

En 1999, coup d’essai mais coup de maître avec Virgin Suicides. Ce premier film est aujourd’hui un film culte, un chef d’œuvre. Sofia y distille tout ce pour quoi elle est appréciée : images sublimes, dérision, adolescence éternelle et surtout une bande-son au design léché et éclectique.

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En 2003, Lost in translation, qui lui a valu l’oscar du meilleur scénario, est le plus arty/hipster/branché de tous. Acclamé par la critique et plébiscité par le public, la rencontre mélancolique japonaise entre Charlotte (Scarlett Johansson) et Bob (Bill Murray) est un mélange subtil d’amour et de dérision.

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En 2006, Sofia prend un risque : s’attaquer à la dernière reine de France. Présenté à Cannes en hors-compétition, le film est d’abord hué – certains ont eu du mal à digérer le mix XVIIIème siècle/The Cure/Converses violettes – car si le film se passe il y a plus de deux cents ans, Sofia n’hésite pas à y insérer quelques anachronismes. S’il est hué au début, la fin du film est couronnée d’une « standing-ovation ».

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En 2011, Somewhere est le vilain petit canard de sa filmographie. Malgré le Lion d’Or à la 67ème Mostra de Venise, il reçoit des critiques en grande majorité défavorables. Une promotion passée inaperçue, l’absence d’acteurs vedettes ou tout simplement le sujet du film, provoquent un désintérêt pour le quatrième film de Sofia. C’est pourtant son film le plus personnel de puisqu’elle s’inspire en grande partie de sa relation avec son père.

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Nous sommes en 2013, et on ne peut pas en dire autant de son dernier opus, The Bling Ring. Il faut l’avouer, le fait qu’Emma Watson y participe, nous rend tous fous d’excitation. Car si Sofia Coppola est la fille la plus cool du monde, Emma Watson est la plus maligne. Elle a avoué il y a peu de temps, avoir envoyé un « mail de motivation » à Sofia pour lui demander le rôle. Jouer dans un film de Sofia Coppola est une occasion en or pour entrer dans la cours des grands et oublier un peu Hermione Granger.  

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La fameuse bande-annonce de The Bling Ring encore plus rock’n’roll que celle de Marie-Antoinette ou de Virgin Suicides est aussi la plus courte. Sofia Coppola c’est désormais un « label » cinématographique et le film doit rester « secret » jusqu’à sa sortie en juin.

Sur le son enlevé de Crown on the ground de Sleigh Bells, on voit Emma Watson se dévergonder avec des copains tous plus bling-bling les uns que les autres. Vécue comme une déception ou comme un facteur de plus à la curiosité grandissante face à ce film, cette bande-annonce – et le film entier probablement – marque un tournant dans la carrière de Sofia Coppola. De plus, #theblingring débarque sur la Croisette puisqu’il fait l’ouverture de la sélection Un certain regard au Festival de Cannes. Plus hipster tu meurs. En attendant, c’est peut-être l’occasion de se refaire les bandes-annonces des précédents films de Sofia et/ou de se réécouter les bandes-sons.

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« Un peu  gauche » ; « construits de clichés, de passages obligés du cinéma indépendant anglo-saxon quand il s’intéresse à la beauté et la douleur de l’adolescence. » Ce sont globalement les critiques négatives du film « Le monde de Charlie ».

Les critiques positives vont souligner la « sincérité » du film, la révélation Logan Lerman dans le rôle de Charlie et le talent magnétique d’Ezra Miller.

Le film est cependant quelque peu cliché dans l’image donnée des personnages, adolescents en marge de la masse lycéenne. On le sent dans leur rapport à la musique, le quasi-culte portée par l’une d’entre elle au film Rocky Horror Picture Show, leur côté malin mais lucide propre au cinéma indé. C’est assez compréhensible, vu l’image généralement véhiculée de l’adolescence par le cinéma américain. Un extrême donne naissance à un autre.

Et pourtant, ça fonctionne. L’adolescence n’est-elle pas elle-même excessive ? Si Charlie, n’a pas la force et l’originalité de Juno, on se laisse tout de même prendre par cette histoire dont l’essentiel réside dans l’émotion. Le choix des acteurs n’est pas si évident. Comme le soulignait très justement elsaguippe sur son blog (excellent article par ailleurs) : « L’idée de mélanger de jeunes égéries du cinéma US indépendant et des acteurs de série doués mais pas encore assez bankable pour se voir offrir des premiers rôles au cinéma (Paul Rudd et Kate Walsh) explique en grande partie la réussite du film. ». Et le trio Logan Lerman, Ezra Miller et Emma Watson est tout simplement rafraîchissant.

Quant à Emma Watson, si attendue, elle sait se défaire sans la moindre difficulté de son personnage d’Hermione Granger. Bien qu’elle soit apparue dans My week with Marylin, on a l’impression de la découvrir. Emma a la chance d’avoir une classe naturelle et du style. Charmante, même si son jeu mérite d’être plus étoffé, elle est réellement touchante. C’est donc une Emma Watson qui titille notre curiosité et qui se fait désirer. Héroïne du dernier film de Sofia Coppola : The Bling Ring, à l’affiche du  prochain Darren Aronofsky -Black Swan-, on est bluffé par son habileté à choisir ses films et à se faire progressivement une place parmi les grands du 7ème art.

C’est un film qui ne laisse pas indifférent. Et si vous n’êtes pas narquois, voir moqueur vis-à-vis de l’immensité étrange de l’adolescence, vous serez obligatoirement touché par cette histoire si simple. Et vous ne vous arrêtez plus d’écouter Heroes de David Bowie.  

#perksofbeingawallflower